lundi 28 décembre 2015

Mortellement classieux : Deadly class, de Remender, surprend.

Deadly class tome 1 : Reagan youth
Rick Remender/Craig Wes
Urban indies, sept 2015

Deadly class est l'une des nouvelles coqueluches comics indépendantes US. Ecrit par Rick Remender, l'un des scénaristes les plus côtés de sa génération (Marvel Dark reign, mais aussi et surtout : Last days of american crime Fear agent, e Black science, il nous plonge à San francisco, dans les années quatre vingt néo punks, dans une ambiance urbaine de seconde zone où l'on va déambuler dans des ruelles mal famées et cotoyer quelques reclus de la société.
Marcus Lopez est un jeune nicaraguayen livré à lui même, sdf qui a choisi d'en finir. Mais en dehors du fait qu'il est recherché par des services d'état pour ses relations mafieuses parentales, il va être in extremis sauvé par une bande de jeunes marginaux dont le point commun est de faire partie d'une étrange école secrète : l'Académie King dominion des arts létaux. Autrement dit : une école où l'on apprend a (bien) tuer.
Une scène James bondienne ? ©Rememder/Weis/Urban

Si a première vue, et dans les premières pages de ce tome 1, on se demande quelle va être l’originalité de ce comics et si on ne va pas assister à un énième bouquin où vont s'affronter des ninjas contre des méchants, on est suffisamment étonné par le dynamisme du trait de Craig Wes, très moderne, et l'énergie développée dans des scènes de poursuites au parfum James bondien, pour aller de l'avant.
L'épisode des relations que noue aussi le personnage central avec un clochard intrigue aussi, posant les bases de réflexions qui reviendront au fil de l'album. Car Deadly class ne va pas se contenter de montrer des scènes violentes, il va parler du meurtre et du chemin parcouru pour en arriver là. Tout comme il va casser aussi certains codes : l'image du dur, par exemple, qui se construit souvent à partir d'une peur enfantine..
Un trip jouissif
©Rememder/Weis/Urban
Les relations que Marcus va nouer au sein de l’école, d'abord conflictuelles, vont ainsi évoluer vers un vrai parcours initiatique, fait de rebondissements chaotiques, que l'on va vivre à sa hauteur.
A cet égard, le chapitre de plusieurs pages consacré au trip sous acid que l'anti héros va se payer malgré lui, est digne des meilleurs scènes de narration jamais écrites, et ferait un superbe film d'action au cinéma.

On laisse en fin de volume la nouvelle bande constituée de Saya, Maria, Billie, Willie et Marcus, dans une sorte de road trip halluciné qui va les conduire on ne sait où, avec à leurs trousses un espèce de serial killer monstrueux prêt à tout.

Surprise scénaristique et beau dynamisme graphique, Deadly class a la classe mortelle d'une descente aux enfers en grand huit. On en redemande. 

Nb : le tome 1 est encore disponible au prix de lancement de 10 € !! profitez-en !
et le tome 2 a déjà paru. 

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