samedi 30 octobre 2010

Des princesses de toute beauté !

Princesses égyptiennes T1
Igor Baranko
Humanoides associés 2010

Quasiment "Adoubé" dans la préface de cette nouvelle série par le spécialiste es Egypte du roman populaire Christian Jacq, Igor Baranko, auteur d'origine ukrainienne amorce une approche plus classique avec cet album historique dessiné en noir et blanc.
Plus classique dans la forme et le fond, mais pas complètement dénué de fantastique, comme l'ont pu être ces précédentes réalisations (assez récentes cependant : 2003-2009), à savoir la saison 2 du cultissime Exterminateur17 de Bilal et Dionnet, la série Empereur océan, ou le one shot Chamanisme.
> Voir La fiche de Igor Baranko sur Bedetheque.com

Ces récits en couleur assez peu connus finalement du grand public gagneraient à être (re) découvert, puisque Monsieur Baranko possède un trait qui séduit instantanément, assez typique finalement de pays riches de cultures "magiques", ou de certains dessinateurs italiens.

Pour se faire une idée, on se réfèrera par exemple à George Bess, auteur ayant fait ses armes en Scandinavie (voir Le Lama blanc) ou Frisenda Pasquale, dessinateur italien du western fantastique L'Esprit du vent avec Gianfranco Manfredi (voir sa fiche sur bedetheque.com), que l'on aura aucun mal d'ailleurs à comparer à la propre série de Baranko La danse du temps.

Les princesses égyptiennes décrit le destin peu commun de Titi Néfer, Sehmetiketh, et Kiki-Nefer Bastimertith, filles du pharaon Ramsés III, (1186-1154 avant JC) dont un complot fomenté par leur propre mère Kabou boui destiné à les supprimer va les amener à se réfugier dans la ville maudite créée par l'ancien pharaon Akhénaton. Là, elles vont faire la connaissance avec Amenhotep Hapou, vieux prêtre sorcier, qui recherche l'emplacement de la tombe du roi maudit, et de Pthamoses, jeune prêtre guerrier, dont les motivations sont assez peu claires, mais qui va les aider.

Une intrigue de grande qualité, menée sans répit et avec beaucoup de suspens, dans des ambiances d'époque bien documentées et très bien restituées, grâce entre autre à un noir et blanc magnifique, très personnel.

Nul doute que la suite devrait faire de ces "Princesses" l'album de la consécration pour Igor Baranko.
> Très recommandé.


Planche noir et blanc : ©preview issu du blog des Humanos.

jeudi 28 octobre 2010

Bas de cuir, scalpes et mocassins : un Cromwell en grande forme

Le Dernier des Mohicans
Cromwell/Catmalou/J Fenimore Cooper
Noctambule/Soleil 2010

Cromwell, que les plus anciens d'entre nous ont connu dans les années quatre vingt avec son Bal de la sueur très punk (dans le look) puisque le héros portait déjà un crête énorme, avait défrayé la chronique bédéphile grâce à un récit d'aventure en deux tomes moites et poussés à cent à l'heure, sorte de mix entre Bernard Prince (Amazonie), et Peter pank. (Le second tome était d'ailleurs sobrement intitulé "Aaaargl").
Son dessin était très intéressant et la suite du studio Asylum (voir ce nom sur : blogsudouest), dont il faisait parti a produit quelques albums déjantés des années 90.

Cette adaptation du célèbre roman de James Fenimore Cooper se déroulant en 1757 et paru à l'époque en 1826 est la troisième du genre, après celle de Victor de la Fuente (1979) et celle de Ramaioli, en six tomes complets de la série "Bas de cuir" de l'auteur original. (paru entre 1995 et 2001)
> Voir cette série.

Sur 100 pages, Cromwell, avec l'aide de Catmalou au scénario développe une nouvelle technique graphique plus proche du métier de l'illustration que du dessin classique en bande dessinée. Et on ne lui reprochera pas. Chaque case, petite ou pleine page est un vrai tableau, et la matière : peinture ou crayon gras se fixe en relief sur les planches à la manière des grands maîtres.

Le récit original, classique quoi qu'un peu pompeux aujourdhui a cependant le mérite d'une belle histoire et beaucoup de poésie intrinsèque.. et les quelques textes ou citations d'autres auteurs parsemant le récit sur cette édition n'amènent pas grand chose de plus. Par contre l'idée d'avoir laissé du texte original sur des pages, en renfort des dialogues (intelligemment insérés via des simples fils, sans bulles) apporte un supplément indispensable à ce que l'on pouvait attendre d'une adaptation "sérieuse". Le scénario de Catmalou et ses libertés (comme le fil conducteur du cadavre qui flotte tout le long pour arriver au final sur le lieu de la tragédie) sont aussi tout à fait remarquables, du fait qu'ils offrent une vision un peu plus "moderne" au récit d'époque... Il faut du talent pour ça.

Aussi, cet album est un très bel album, (l'un des meilleurs de l'année 2010 d'après l'ACBD d'ailleurs et de nombreux autres listings) et il est à conseiller à tous les amateurs de Eastern (western de l'Est, puisque l'on est là dans la guerre de sept ans entre français et anglais vers l'état de New York), et aux amateurs de belles choses.

A noter qu'on pourra évidemment se reporter aussi aux aventures précédemment illustrées sur un thème très proche et dessinées ou scénarisées par Hugo Pratt, à savoir celles de Kris Kenton dans "Fort Wheeling"; Billy James, ou Un été indien.

La page 88 (chapitre 11) reproduite ci-à côté (femme courant avec fusil) est d'ailleurs un bel hommage de Cromwell au maître italien, que Manara avait lui aussi déjà dessiné. (cf. p.19 de "Billy James", Pratt) et p. 186 de "Un été indien" Pratt/Manara.)

Pour aller plus loin :
La page wiki sur James Fenimore Cooper

et celle sur la tribu des Mohicans

mardi 19 octobre 2010

"Pluto" bien pour un premier tome

Pluto 001
Naoki Urasawa/Takashi Nagasaki/Osamu tezuka
Big Kana
2010

Il y a plus de cinquante ans (1952) apparaissait le personnage Astro boy inventé par le grand mangaka Osamu Tezuka. Celui-ci allait participer à lancer le manga comme référent culturel dans la bande dessinée mondiale, aux côté d'autres créations comme le Roi Léo, Dragon ball...etc.

Dans son récit de science-fiction plutôt pour enfants, la date de naissance de ce robot "le plus fort du monde" était le 07 Avril 2003.

C'est donc dans un vibrant hommage à l'occasion de cet anniversaire que le duo Urasawa (mangaka de titres populaires modernes comme Monster, Yawara) et Nagasaki (scénariste, producteur entre autre du film 20th Century boys) on décidé de proposer une version revisitée de ce manga classique.

Ils se sont servi d'un personnage secondaire, l'inspecteur de police Gesicht, un robot perfectionné à apparence humaine afin de mener l'enquête sur les crimes sauvages commit sur plusieurs robots dont le très aimé : "Mont blanc".

A chaque fois, sur les cadavre, des cornes ont été laissées... Pourquoi ? et qui est responsable ? Un homme, un robot,... ?

Ce premier tome (sur 8 prévus) a paru en 2004 au japon et nous est arrivé ce début d'année en France. Il donne a lire une histoire, comme souvent par ces auteurs, bien ficelée, et aux sujets forts intéressants : rapports hommes/robots, intégration de ces derniers dans la société, et leur aptitude à ressentir des sentiments.

Au delà de l'hommage pure qui ne manquera pas "parler" à tous les amateurs du petit robot Astro, ce manga est en soit une véritable réussite, et ce premier tome offre de nombreuses scènes émouvantes et bien pensées : telle celle du robot guerrier North 2 essayant d'apprendre le piano, ou l'inspecteur Gesicht reçu dans la famille nombreuse du robot "catcheur" Brando, s'offrant une vie "à l'humaine"...

...5 tome sont déjà disponibles, et je ne peux que relayer la suggestion de lecture que l'on m'a faite, avec conviction !

> La fiche du manga à lire sur Manganews

et une chronique critique (des)constructive sur Du9.org

lundi 18 octobre 2010

Eco warriors : qui a besoin de qui ?

Eco warriors T1
Richard Marazano/Chris Lamquet
12 Bis, 2009

Eco warriors est la nouvelle série de Chris Lamquet, dessinateur bien connu des lecteurs (du début des années 80) du journal Tintin (comme scénariste aussi), ou Spirou (Série Quasar), mais aussi Casterman (Complexe Hologramme), et qui s'est fait remarquer au fil des nombreuses années avec des albums très axés sur les thématiques de l'environnement, du développement durable, de la bio diversité, que ce soit avec des récits de Science-fiction ("Tropique des étoiles" chez Hélyode,), ou des thrillers plus sociétales simplement modernes tels "Alvin Norge" au Lombard.
Depuis 2009, il travaille en étroite collaboration avec Marazano, puisqu'ils élaborent ensemble pas moins de deux séries parallèles : "Blue space" et "Eco Warriors".

De son côté Marazano est connu pour explorer des thèmes assez identiques et est l'auteur chez les plus grands éditeurs de séries particulièrement intéressantes : Génétiks, (Futuropolis); Cuervos, (Glénat); (Dargaud); Complexe du chimpanzéZero absolu (Soleil)...etc

Le numéro 42 de DBD (Avril 2010) leur a consacré sa couverture et un gros dossier à l'occasion de la sortie (évènement !?) de ce premier tome d'Eco warriors, un récit réaliste se déroulant dans la jungle Indonésienne, sur le camp d'un ancien dispensaire d'Orang outangs, abandonné suite à une attaque de rebelles, que Chris, jeune vétérinaire/chercheur décide de remettre en état à l'aide d'un collègue autochone : Pulo.
Eva est le troisième protagoniste de cette histoire, jeune volontaire travaillant pour une ONG au même endroit, qui va subir avec nos deux garçons les affres de la répression, au travers de la guerre civile, mais aussi de la découverte fortuite et malencontreuse d'une fiole mystérieuse oublié là par les anciens occupant de cet étrange "dispensaire"...

...Superbe scénario plein d'ambiance et de suspens de Marazano, sur des dessins magnifiques de Lamquet, ce récit moderne mixant réflexion naturaliste et engagement produit un mélange détonnant très prenant.
La guerre que se préparent à se livrer l'organisation écologiste dont faisait semble t'il parti Chris auparavant (les fameux "Eco warriors") et la multinationale concernée par sa découverte sera sans doute lourde de conséquence dans le tome 2, (paru en Septembre NDLR)...

Un premier tome à haute densité qui confirme 12 bis* comme un éditeur sur lequel il faut vraiment compter..

Le site de 12 bis : http://www.12bis.com/

(*) 12 Bis est une maison d'édition créée en 2009 par deux ex directeurs de chez Glénat et qui a fait parler d'elle avec la reprise des "Passagers du vent" de Bourgeon dés sa création.

samedi 16 octobre 2010

Séance de dédicace dans votre magasin le samedi 11 décembre.


Séance de dédicace avec la présence de l'auteur/dessinateur Griffon (Billy Wild,Apocalypse Sur Carson City chez Akileos) et du dessinateur Antoine Brivet (Tortuga chez Ankama).
Ils seront présent de 15h00 à 19h00.Venez Nombreux !!!

jeudi 14 octobre 2010

Etonnante Sandrine Revel !

Sorcellerie et dépendance
Sandrine Revel
Dupuis, 2010

Belle surprise que ce one shot très original de Sandrine Revel, auteure remarquée entre autre avec l'album post 11 Septembre ("le 11e jour", 2002 chez Delcourt).

Ici, on remarque tout d'abord la collection adulte "Auteurs" de Dupuis qui semble faire son chemin depuis quelques mois déjà, (sans compter "Jolies ténèbres", déjà très particulier et ambitieux), puis une couverture assez intriguante.

Sandrine Revel : dessin, scenario et couleurs développe un style graphique très personnel qui pourrait sous certains aspects rappeler le style Kiki picasso ou Glenn Baxter (des traits très fins et raides, le tramage, la couleur "à l'ancienne") des années 80.
Ceci étant dit, il ne nuit en aucun cas au découpage et à l'intrigue elle-même, celle-ci étant d'ailleurs franchement originale et intéressante.

...Eva est une femme de quarante ans passés qui est mariée. Elle vit à New York (pourquoi Sandrine Revel est-elle si attirée par la ville ?) et ce décor donne un ton particulier à l'intrigue. En effet, Eva s'occupe d'un groupe de parole de personnes addicts à la sorcellerie. (.!?..)

...Partant d'un constant de départ quelque peu décalé (et humoristique), l'auteure nous parle avec réalisme des affres de la vie familiale d'aujourdhui .
Il s'agit donc d'un drame au final, mais toute la force de cet album (un graphic novel, très américain d'ailleurs dans le ton !) est de nous embarquer dans une histoire rocambolesque fantastique où le diable et son lieutenant se feront duper en fin de course...
> Un message d'espoir ?

Un bel album graphique, recommandé, et plutôt pour adultes vu le thème social abordé.

Un très bon os à ronger

Old Skull
B-Gnet
6pieds sous terre, 2010

Six pieds sous terre, Les Requins marteaux, Flblb, Groinge... autant d'éditeurs indépendants qui donnent la patate lorsque l'on tombe sur leurs bouquins, que se soit en festival ou en librairie... Tous les trois ont comme point commun d'être éditeurs de fanzine ou revue, et c'est peut-être cela qui leur donne cette "force de frappe" , cet heureux mélange entre qualité et irrévérence, humour et références stylées.

Old Skull, c'est, comme l'indique son nom en jeu de mot, un hommage irrévérencieux au western, plein d'humour.
On hésite dans les toutes premières pages de sa lecture entre appétit pour une histoire longue bien lisse, et découverte d'une compilation de sketches "à chute" destabilisant en fin de chaque page. (Avec des interludes pleine page "à l'ancienne"régulières.)
Mais c'est là toute l'astuce de B-gnet, jeune auteur lyonnais du studio KCS (Jouvray, Salsedo, Efix...) qui nous la joue dans l'esprit punk et bugne style Witko ou Winshluss, c'est à dire "dans ta face", ou bien Remy Lucas et Gregory Mardon pour le côté western n/b au trait, sans encrage par exemple, le tout avec beaucoup d'humour et de talent.
Car l'histoire se développe néanmoins, sur 56 pages, et de belle manière, dans un noir et blanc et lavis.
Indiens Crown de passage, vieux paumés dans la neige des rocheuses, femme à la tête coupée, Big foot, enfant pleurnicheur... tous les ingrédients d'un cocktail explosif et jouissif sont rassemblés et agencés pour faire de cette "vieille école" un bon vieux bout d'os à ronger sous la couette, en rigolant tout seul !

>Réjouissant, et vraiment drôle!!


Le site des éditions six pieds sous terre

dimanche 3 octobre 2010

Le diable amoureux et autres films...

Le Diable amoureux et autres films jamais tournés par Méliés
Vehlmann/Duchazeau
Dargaud Fev 2010

On connait le dessinateur Frantz Duchazeau pour la qualité de ses précédents albums tels : Les cinq conteurs de bagdad, La nuit de l'inca, Meteor slim, ...la plupart du temps scénarisés par Fabien Vehlmann, excellent scénariste.
Cette équipe a prouvé son grand talent et chaque album du duo paraissant peut s'acheter quasiment les yeux fermés.

Ce nouveau grand format à la couverture crème et noir, plutôt sobre, pourrait faire quelque peut fuir les amateurs de belles images couleur ou de bandes dessinées dites "classiques".
Mais qui est classique, et qui ne l'est pas ?

Il se trouve que ce "Diable amoureux", devrait plaire à tous les amateurs de Christophe Blain, Guibert, voir Sfar (nouveaux "classiques" donc), puisque le trait de monsieur Duchazeau n'a jamais été aussi proche de ces autres talents que dans cet album.
Ou devrais-je plutôt parler d'ambiance plutôt que de trait, car si le noir et blanc un peu charbonneux de Duchazeau reste quand même très personnel, les ambiances fantastiques de ce début de XXeme siècle à Paris (1900, 1925, 1911, 1928. suivant les chapitres..) m'ont personnellement rappelées les aventures d'Hiram Lowatt et Placido , ou du Professeur Bell ou de "La fille du professeur", lorsque les décors de ces hauts de Montmartre ancien, avec Moulin (voir la superbe "Nécropole mécanique") n'ont pas ramenées à ma mémoire le souvenir du "Cri du peuple" de Tardi et Vautrin.

"La chasse à l'étoile polaire, La trapéziste escamotée, Un fantôme sur la lune, La nuit du zouave, Le diable amoureux, Les fééeries récalcitrantes"..., tout ces chapitres indépendants mettant en scène de manière très libre et poétique le réalisateur des premiers films fantastiques (enfin, "à trucages") : Georges Méliés, font montre d'un grand respect.
Mais surtout, ils nous montrent à voir et lire un hommage sincère particulièrement riche et émouvant à ce grand monsieur du cinématographe, ceci grâce à des histoires rocambolesques et fantastiques du meilleur cru qui font honneur au 9eme art tout en éclairant l'histoire du 7eme.
Une grande réussite !

> Lire les notes de Vehlmman sur son propre blog.

Tortuga : petite Auvergne, mais grand album !

Tortuga, tome 1
Sébastien Voizat/Antoine Brivet
Ankama (23 Septembre 2010)


Une couverture "qui pète", un format mi comics, mi BD franco belge dans un cartonnage du plus bel effet, avec pages de gardes en couleur et cul de lampe : > le ton est donné : cet album ne sera pas tout à fait comme les autres !

Sébastien Viozat a concocté un récit d'aventure fantastique de piraterie dans la tradition des classiques du genre, mais en y apportant une touche moderne pleine de dynamisme et de charme.

« 1664, sur l'île de la tortue, minuscule île perdue au milieu des caraïbes, la flibuste s'est tue deux ans plus tôt, à la mort du légendaire capitaine français, le légendaire l'Ankou. Depuis, le terrible gouverneur espagnol Don Juan Valverde règne d'une main de fer sur cette ïle qui abrite de nombreux exilés français et servit autrefois de repère à tout ce que la flibuste compte de pirates. Délaissé, délabré, sans voile et sans équipage, un navire n'attend que la volonté des pirates dont le coeur vibre encore pour le large et le combat. Pour cela il leur faut un nouveau guide et maître, quelque chose de plus que le souvenir de leur capitaine..."


...Evidemment, "Pirate des caraïbes" et ses 4 épisodes blockbuster est passé par là entre temps et l'on se dit que le moment est propice pour embarquer avec Gorsen à bord du Marv Harrek des lecteurs déjà habitués aux diableries du capitaine Jack Sparrow.
Mais faisant fi de cet "effet de mode" indépendant, le duo Viozat/Brivet réussi un pari : celui de délivrer une histoire alléchante et d'y insérer des trouvailles et des éléments graphiques propres, dont l'effet steam punk du bateau à turbines à vent.

...D'où 96 pages, et l'impression d'avoir déjà à faire avec ce dessinateur à un habitué des librairies. Cela n'est pas donné à tout le monde.
> Physionomies, décors, mise en page, encrage, équilibres des cases, mouvements : rien n'est déplaisant, (malgré un tout petit détail malheureux dans la fameuse taverne la "petite Auvergne"), et l'album fait montre au niveau du dessin d'une maîtrise tout à fait remarquable pour un premier album.

Antoine Brivet est donc un nom à retenir, et le récit très bien mené, tout comme les personnages bien campés (bravo donc au scénariste) nous laissent au bout d'une première partie délicieuse l'envie de connaitre illico la suite, ce qui, on l'admettra est une preuve de totale réussite.
Bravo messieurs ! (et madame, pour le talentueux travail de colorisation réalisé par Virginie Blancher.)



Ps : on pourra se reporter à la première interview d'Antoine Brivet, donnée avant la parution de l'album, sur le site "Unoeilsurlegalet".

Analyses