samedi 27 avril 2013

Un bon OZ à ronger (les assassins d'Oz)


Les assassins d'oz
(no place like home)
Angelolo Tirotto/ Richard Jordan
coul. paul Little
Atlantic BD
Janv 2013


On a déjà eu l'occasion d'écrire sur Atlantic BD, avec le titre "Time bomb".

Ce "nouvel" éditeur français de comics apparu en 2011, dirigé par Fabrice Sapolsky, (créateur de la revue Comic box) et Moïse Kissous, fondateur de Jungle prod ne propose qu'une dizaine de titres à ce jour, mais a déjà su faire ses preuves. 
En effet, à chaque fois qu'attiré par une couverture, j'ai feuilleté le contenu, je n'ai pas eu à le regretter.
Les récits publiés sont avenants : maquette classique brochée, mais soignée; bonne pagination, reproduction des couvertures originales...(On a même ici quelques recherches graphiques et des annotations des auteurs).
Un travail de professionnel, et un fonds souvent issu du label US Image
Ma dernière lecture : Les assassin d'Oz, m'a emballé.

Nous sommes à Emeraldsville, au Kansas en été 2001, et une énorme tempête ravage la campagne et le village attenant. Lin et Donald, un couple âgé de fermiers est agressé durant cet évènement et la police conclu à un dégât collatéral.
Une semaine plus tard, Dee, la fille de Lin et Donald est accueillie par sa copine Lizzie, lors de la réunion de famille qui va voir l'enterrement de ses parents.
Thomas, un clochard un peu agité, ne cesse d'importuner Dee. D'après lui, ses parents n'ont pas été blessés par la tempête. Frank, le shérif, refuse de l'écouter et le repousse à chaque fois.
Pendant ce temps, une créature ailée monstrueuse hante les alentours, décidée à tuer un certain nombre de personnes… Frank semble en savoir plus qu'il ne dit…et tout remonterait à une première tempête de 1959…

Pleine page 86...
©Atlantic/Tirotto/jordan
On retrouve dans cette histoire les singes démons du classique de L. Frank Baum, mais là s'arrête le rapprochement, pour ce tome en tous cas, car la suite qui semble vouloir se dérouler dans un univers parallèle permettra sans doute de créer un lien plus fort avec le roman bien connu; quoi que rien n'est spécifié ce sujet.
On sent qu'Angello Tirotto, l'auteur dont c'est le premier projet d'envergure a souhaité non seulement aller plus loin, (ailleurs ?) et installer un climat beaucoup plus gore et fantastique que l'histoire originelle d'Oz. Et il y parvient.
De son côté, Richard Jordan, issu du domaine de l'animation, propose son premier comics, et on a du mal à le croire tant son dessin est pertinent, et séduisant.
Un trait gras, souple, assez réaliste, qui colle parfaitement à l'ambiance glauque du récit. Si je devais faire une comparaison, je dirais Pirus, pour l'hexagone. (Le roi des mouches).

Bref, un très bon premier volume, qui me confirme dans l'idée que l'on peut dores et déjà considérer Atlantic comme un incontournable des nouveaux éditeurs, dit "indépendants".

 Deux interviews de Fabrice Sapolsky :


lundi 15 avril 2013

Black widow : ce qu'on dit d'elle


BLACK WIDOW 3
Ce qu'ils disent d'elle

Richard K. Morgan, Sean Phillips, Bill Sienkiewicz
Dan Brown : couleurs
100% Marvel /Panini
Mars 2013

J'ai été personnellement attiré par ces épisodes datant (déjà) de 2005-2006 grâce à l'annonce de la présence du dessin de Bill Sienkiewicz aux côtés de Sean Philips. (Criminal, Marvel zombies, Fatale..) 
Black widow est Natalya Natasha Romanov, une espionne russe qui a lutté (et joué) à l'occasion aux côté de Daredevil et qui dans cet épisode assume en solo une vengeance personnelle. 
Elle va, malgré ses atouts se faire piéger et passer un sale quart d'heure, mais cette beauté rousse ne prend pas de gants non plus avec ses ennemis déclarés.
Nick Fury est de la partie, ainsi qu'une autre espionne formé aux arts martiaux en même temps que Nathasha, et "reconvertie" dans la diplomatie "people" : Yelena.

Le scénario axé sur le sauvetage d'une jeune protégée de Natasha, retenue dans une entreprise mafieuse basée à Cuba et utilisant des ouvrières esclaves avait de quoi suffire pour permettre une mise en oeuvre détonante des auteurs suscités.
Mais on referme le bouquin avec un sentiment de "déjà vu" (Catwoman, entre autre), et si le trait nerveux pas intéressant de Sean philipps attire l'oeil, (il a fait bien mieux depuis) la présence de Sienkiewicz n'est justifiée que par une retouche de ce dernier.
Bref, là où on attendait du grand art, quel que fût le scénario, Marvel ne nous propose qu'un récit moyen, où l'on a juste le temps de faire connaissance avec la belle veuve noire, sans se faire happer par des scènes d'anthologie, ou des cases magnifiques, comme celles auxquelles Sienkiewicz nous a déjà habitué.
La couverture n'est de plus pas très réussie. Et de quatrième (ci-dessous) un peu racoleur.

Déception...

A lire : de l'attrait d'une couverture de Black widow (en farnçais) :

Et si Black widow était dessinée par... (en anglais)

lundi 8 avril 2013

En Avril, reste fermé à clef : Locke & key, Man-thing, Alien


Trois parutions ce mois-ci dignes d'intérêt, même si la dernière ne sera sans doute pas indispensable.
Locke & key 1, 2, 3, 4 (reed)
Joe Hill/Gabriel Rodriguez
Milady
Avril 2013 

On a déjà parlé ici de la superbe série fantastique (et macabre) Locke & key, publiée chez Milady en format souple entre 2010 et 2012. Paru en cinq volumes aux USA, celle-ci s'était cependant arrêtée au volume 4, et a été ensuite retirée des boutiques.
Revoilà une édition cartonnée des 4 premiers volumes, avec quelques bonus (quoi que…) et le cinq ne devrait pas tarder, nous donnant à apprécier la fin de cet incontournable, qui est en cours d'adaptation au cinéma.
Dommage que le prix prenne presque 5 € au passage. Mais le carton ça coûte cher… Achetez !!!


Man thing, le monstrueux homme-chose
Steve Gerber/Kevin Nowland et divers
Marvel graphic novels

Man thing est un autres personnage de DC évoluant dans les marais créé dans les années 70. Très proche de Swamp thing, mais pas tout à fait le même… 
On avait eu de belles rééditions du premier et il manquait donc quelque chose au sujet du second en France.
Voilà chose faite avec un bel album cartonné couleur, (Merci Panini) rassemblant trois récits qui introduirons le personnage aux lecteurs français modernes. Mais c'est aussi un hommage à Steve gerber. 

Infernal man-thing 1 à 3  de 2012, (62 pages couleurs), illustré par Kevin Nowlan, qui réalise de superbes peintures, aux couleurs pastel du plus bel effet, est en fait le dernier récit du scénariste , traitant poétiquement de sa maladie, puisque celui-ci est décédé en 2008. Cette histoire très onirique n'avait pas pu voir le jour sous cette forme avant sa mort.
Man-thing #12 (1974), le prologue par John Buscema de 1974 (18 pages couleurs), est une autre version antérieure de ce scénario; et enfin pour conclure, en noir et blanc, le recueil livre la première apparition de la chose dans la revue Savage tales #1 en Mai 1971, par Gerry Conway, RoyThomas et Gray Morrow au dessin.
Des bonus avec quelques recherches et des couvertures, dont des variant, font de ce bel ouvrage une pièce de choix pour les vrais amateurs de comics silver age.

Alien, le huitième passager
Soleil US comics
GOODWIN – SIMONSON

Aussi étrange que cela puisse paraitre, on avait pas eu en France l'occasion de lire la version BD de l'adaptation officielle du film original de Ridley Scott.
C'est chose faite grâce à Jean Wacquet, directeur de collection US comics.

On retrouvera donc en couleur les scènes fidèles du film de 1979, et mêmes certaines coupées dans ce grand album cartonné.
Certains rechignerons peut-être devant l'aspect un peu "vieillôt" du dessin de Simonson, mais bon.. Alien, l'original, ne vaut pas mieux aujourd'hui au cinéma. (Pensez aux ordi de bord, il y a de quoi rire). 
> Pour complétistes, et vrais fans ?

mercredi 3 avril 2013

Mutafukaz : "ta mère en 3D" !!



Mutafukaz t4
Run
Ankama collec 6/9
Fevrier 2013

Mutafukaz, c'est l'argot pour "Motherfucker", une belle insulte dans le langage des ptites frappes. Et au Mexique, ou ce qui y ressemble, à Dark meat city, ville du sud des états unis ravagée par la violence, dans ce futur pas très lointain, c'est le langage qu'utilisent les nombreux gangs qui s'affrontent habituellement, en plus de celui des armes.
Sauf qu'aujourd'hui, dans ce quatrième tome présentée avec une édition limitée lunettes 3 D, ceux-ci luttent pour leur survie car ils doivent affronter un ennemi bien pire : un pseudo gouvernement véreux et sa toute nouvelle police de nettoyage robotique : la section 2-7.

Vous rajoutez à cela une bande de personnages haut en couleur : Winy, Lino, Vinz, petits extra terrestres aux pouvoirs bizarres, et une bande de catcheurs costauds censés sauvés la terre.. et vous obtenez un mélange explosif bourré d'amphétamines, d'action, de sang, et de combat mi rue mi fantômes chinois.

Du grand art, (et un comics français) qui cartonne chez Ankama, aux côtés de la non moins célèbre série souple de la même collection : "Doggy bags", où Run s'associe à d'autres copains.
Hang on baby !
Des pages 3D, des lunettes, un poster.. c'est cadeau chez 6/9 !

Analyses