Les assassins d'oz
(no place like home)
Angelolo Tirotto/ Richard Jordan
coul. paul Little
Atlantic BD
Janv 2013
Ce "nouvel" éditeur français de comics apparu en 2011, dirigé par Fabrice Sapolsky, (créateur de la revue Comic box) et Moïse Kissous, fondateur de Jungle prod ne propose qu'une dizaine de titres à ce jour, mais a déjà su faire ses preuves.
En effet, à chaque fois qu'attiré par une couverture, j'ai feuilleté le contenu, je n'ai pas eu à le regretter.
Les récits publiés sont avenants : maquette classique brochée, mais soignée; bonne pagination, reproduction des couvertures originales...(On a même ici quelques recherches graphiques et des annotations des auteurs).
Un travail de professionnel, et un fonds souvent issu du label US Image.
Ma dernière lecture : Les assassin d'Oz, m'a emballé.
Nous sommes à Emeraldsville, au Kansas en été 2001, et une énorme tempête ravage la campagne et le village attenant. Lin et Donald, un couple âgé de fermiers est agressé durant cet évènement et la police conclu à un dégât collatéral.
Une semaine plus tard, Dee, la fille de Lin et Donald est accueillie par sa copine Lizzie, lors de la réunion de famille qui va voir l'enterrement de ses parents.
Thomas, un clochard un peu agité, ne cesse d'importuner Dee. D'après lui, ses parents n'ont pas été blessés par la tempête. Frank, le shérif, refuse de l'écouter et le repousse à chaque fois.
Pendant ce temps, une créature ailée monstrueuse hante les alentours, décidée à tuer un certain nombre de personnes… Frank semble en savoir plus qu'il ne dit…et tout remonterait à une première tempête de 1959…
Pleine page 86... ©Atlantic/Tirotto/jordan |
On retrouve dans cette histoire les singes démons du classique de L. Frank Baum, mais là s'arrête le rapprochement, pour ce tome en tous cas, car la suite qui semble vouloir se dérouler dans un univers parallèle permettra sans doute de créer un lien plus fort avec le roman bien connu; quoi que rien n'est spécifié ce sujet.
On sent qu'Angello Tirotto, l'auteur dont c'est le premier projet d'envergure a souhaité non seulement aller plus loin, (ailleurs ?) et installer un climat beaucoup plus gore et fantastique que l'histoire originelle d'Oz. Et il y parvient.
De son côté, Richard Jordan, issu du domaine de l'animation, propose son premier comics, et on a du mal à le croire tant son dessin est pertinent, et séduisant.
Un trait gras, souple, assez réaliste, qui colle parfaitement à l'ambiance glauque du récit. Si je devais faire une comparaison, je dirais Pirus, pour l'hexagone. (Le roi des mouches).
Bref, un très bon premier volume, qui me confirme dans l'idée que l'on peut dores et déjà considérer Atlantic comme un incontournable des nouveaux éditeurs, dit "indépendants".
Deux interviews de Fabrice Sapolsky :
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