dimanche 26 octobre 2014

Universal war two T2 : quand Théa rencontre Kalish...

Universal War 2 T2 : La terre promise
Denis Bajram
Casterman
Sept 2014

1998 : Bajram surprend le monde des lecteurs BD avec une série SF exigeante qui va marquer la décennie à venir : "Universal War one". Projet, sinon titanesque, au moins très ambitieux qui sur 6 tomes va nous projeter dans le futur, en 2141 et l"'univers de nos descendants.
Ceux-ci vont être confrontés à une menace : le wormhole, trou noir artificiel créé par les CIC : colonies industrielles de colonisation, qui va pulvériser la terre.
Mais  l'escadrille "purgatoire", menée par Ed Kalish, chargée de lutter contre ce fléau va découvrir fortuitement lors d'un incident le voyage spatio-temporel.
Ceux-ci, en orbite éloignée après la destruction de la terre, vont remonter le temps 300 ans plus tôt.
Là, ils vont créer une nouvelle civilisation sur une planète éloignée, : Canaan, et écrire un livre prophétique pour le futur; la bible de Canaan.
Tome 1 de UW2


7 ans plus tard, Bajram, après d'autres expériences éditoriales est de retour avec la suite : Universal war two.
Le 1er tome "Le temps du désert", paru l'année dernière racontait comment les descendants de Cananéens avec à leur tête Salomon, est ses enfants : Théa et Vidor, "régnant" grâce à leurs acquis scientifiques sur les restes des colonies du systèmes solaire, tentent de lutter à nouveau contre ce qui reste des CIC et leur wormhole cette fois-ci caché au cœur du soleil. L'idée de lancer une sonde destructrice "Phénix" au cœur de ce dernier échoue et se retourne contre eux. le soleil finit aspiré comme la Terre, et Mars, l'une des bases des ex terriens est attaquée par des triangles noirs destructeurs.
Tandis que les cananéens sont en orbite autour de la planète rouge, craignant le pire, cette dernière est aussi anéantie.
Théa, sauvé par sa famille in extrémis, retourne sur Canaan et compte bien trouver une issue à cette guerre universelle….

L'escadrille par qui tout a commencé.
Dans ce nouveau tome, dont Théa orne la superbe couverture, celle-ci porte un uniforme et un casque cananéen, uniforme qu'elle exécrait auparavant. C'est la clef de ce nouvel album qui nous explique comment la menace des triangles persistant, la flotte des descendants de Kalish vont tenter désespérément de lutter pour leur survie.
Théa, oscillant entre résistance à la pseudo dictature de sa famille et pouvoir qui lui est donné, va se servir des leçons de communication temporelles de l'école spéciale avec son ancêtre Kalish afin de le rencontrer et lui demander son aide...


Il faut pouvoir suivre ce récit aux nombreux sauts spatio-temporels, mais il est tellement peu courant de lire des récits de science-fiction en bande dessinées de ce niveau, que l'effort demandé en vaut la peine. Bajram confirme, s'il en était encore besoin, son énorme talent, et de scénariste, avec un intrigue compliquée qui tient en haleine, et de dessinateur. Son style est en effet de plus en plus fluide quand à la mise en page, ses couleurs très agréablement posées, et son "trait" numérique très précis.

Un deuxième tome toujours aussi passionnant où nous sont présentés de nouveaux personnages, comme Malik, ami de Théa, et sa bande de résistants, et où le profil de Vidor est développé, laissant poindre ses questionnements. Mais c'est bien Théa qui porte l'album.
Une superbe scène du conflit à la fin du tome rappellera surement à beaucoup la Guerre des mondes de HG Wells, avec ses vaisseaux à tentacules.

Un must-have.

Rappel : à lire, le superbe : "Bajram, destructeur d'univers" (Thierry Bellefroid, entretiens, SoleilOctobre 2010)



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