Les trois fantômes de Tesla
Marazano/ Guilhem
Lombard sept 2016
Richard Marazano, parmi ses nombreux projets, nous invite avec cette nouvelle série dans un récit à l’apparence steampunk se déroulant à New-York en 1942, et mettant en scène les deux scientifiques renommés que tout a opposé : Thomas Edison et Nikolas Tesla.
Pour nous servir de guide au milieu de cette intrigue très fantastique : le jeune Travis Ciolem, qui vient d’emménager avec sa maman, à Manhattan au 13, 21th east street, au treizième étage d’un immeuble, dont l’un des voisins est un vieux monsieur peu loquace qui cache un grand secret : Nikola Tesla.
Il faut avoir lu quelques lignes de la biographie de Tesla pour comprendre combien Marzano n’a pas eu beaucoup à tergiverser, on imagine, avant de décider de l’adapter en bande dessinée*. Celle-ci fait en effet la part belle à des inventions incroyables et historiques, concernant l’électricité et le magnétisme. De plus, la rivalité qui a opposé ce scientifique d’origine Croate et l’américain Edison, pour lequel il a d’abord travaillé, donne matière à de nombreux rebondissements et une atmosphère de tension permanente, que le scénariste utilise pour faire monter son suspense, dans des décors de début de troisième guerre mondiale intéressants. En effet, l’invention de Tesla concernant des appareils télécommandés est l’élément de science-fiction le plus fantasque de ce premier tome, utilisé pour montrer des robots se déplaçant dans l’East river, et une menace japonaise.
Mais Marazano va plus loin, en jouant sur le lien entre l’énergie magique qui procure la vie, (l’électricité), et le pouvoir que celle-ci peut donner, aux vivants (l’armée par exemple), comme aux morts, pour pousser son récit dans un univers à la Hellboy, où les damnés se servent aussi des forces électriques pour leur permettre une seconde vie. > Les fantômes du titre. On notera ceci-dit que l'on avait déjà pu lire un album où Nikola Tesla et Edison étaient utilisés comme personnages d'une histoire fantastique, dans l'épisode : "le monstre", in Tarzan, de Kindzierski et Stan, en 1998 chez Soleil. Il s'agissait alors de son séjour à Paris entre 1882 et 1888.
En conclusion : un très bon premier tome, très agréablement dessiné par Guilhem, déjà remarqué avec les séries jeunesse Space mounties (Lombard) et Zarla (série d’héroic fantasy humour chez Dupuis) et dont le trait a ici gagné en réalisme.
Les couleurs, sombres, dans les tons de bleus gris et de jaune orangés appuient parfaitement les ambiances inquiétantes. La maquette, quant à elle, vaut quasiment à elle seule le détour, avec une couverture cartonnée magnifiquement réalisée, avec dorure à chaud, sur une illustration évoquant la Guerre des mondes de HG Wells.
Recommandé. Tous publics.
(*) A visiter : le site Teslapapers mis en place par le Lombard, présentant les fiches documentaires sur Tesla, que l’on trouve actuellement sur les pages de garde de l’album, et qui sera alimenté avec de nouveaux éléments assez rapidement (fiches du FBi, autres articles etc ...)
(*) A visiter : le site Teslapapers mis en place par le Lombard, présentant les fiches documentaires sur Tesla, que l’on trouve actuellement sur les pages de garde de l’album, et qui sera alimenté avec de nouveaux éléments assez rapidement (fiches du FBi, autres articles etc ...)
237
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire