lundi 30 avril 2012

La "N" des pierres d'Ackerman



"N" Marc Guggenheim, Alex Maleev
d'après Stephen king

112 pages
Glénat comics, Avril 2012

Glénat se met au comics et s'est tant mieux, avec un titre de haute qualité, même si Stephen King est déjà adapté en grand format sur "La tour sombre" chez le concurrent Panini (label Fusion Marvel).

En 1912, le patriarche de la famille Ackerman pète les plombs et décime sa famille avant d'exploser sa ferme, dont ne reste que 8 piliers en pierre.

Aujourd'hui, un psychiatre, John Bonsaing, analyse "N", photographe amateur qui a découvert par hasard dans le champs ces étranges pierres levées. Celui-ci explique qu'il existe une sorte de malédiction à cet endroit, et que parfois, sept pierres seulement apparaissent, selon les saisons.. D'étranges et hideux visages incrustés dans la pierre l'ont aussi attiré vers le centre, dont s'échappe une étrange atmosphère...

Après son suicide, le médecin cherche à savoir...
Mais la folie de son client n'est-elle pas .. contagieuse !?...
La seule scène sanglante du récit, au tout début.
Après, il n'est question que de .. psychologie.
Adapter Stephen King, c'est du gâteau, généralement, et ce titre ne déroge pas à la règle avec un scénario de Guggenheim au cordeau et un dessin semi réaliste de Maleev qu'on avait déjà pu apprécier sur la série Daredevil chez Panini.

Le suspens est au top, l'ambiance bien glauque.
Un très bon et beau livre .. à offrir aux amateurs.

Voir le label Glénat comics sur leur site (L'image ci-dessus en est d'ailleurs tirée) :
http://www.glenatbd.com/bd/collections/comics.htm

dimanche 22 avril 2012

Time bomb 2 : "cachez ce nazi que je ne saurais voir..."



 Time bomb 2
Jimmy Palmioti, Justin Gray
Paul Gulacy
Atlantic BD
Mars 2012

La voilà, la suite de ce comics bien foutu dont on avait bien aimé le premier tome.
L'équipe de super soldats renvoyés en 1944 à Berlin pour stopper les expériences démentes de nazis sur le projet de missile omega atterri d'abord dans un camp d'exermination.
Ils y mettent bon ordre avant de s'infiltrer dans un berlin divisé en deux : les zones détruites et la ville sous terraine au coeur du processus destructeur.
Là, nos héros vont devoir vendre chèrement leur peau pour mener à bien leur mission, au rhytme de quelques rebondissements plus ou moins bienvenus (pour eux)...

Réussite au final de l'équipe de Jerry Palmiotti, même si l'aspect anti-mazi/pro américain n'échappe pas aux poncifs déjà vus dans le film de même type : Unglorious bastards de Tarantino, auquel on ne peut manquer de faire référence à l'aune de certains dialogues voire même de la confrontation avec Hitler lui-même.

Malgré ce petit point noir (!..), "Time bomb" va jusqu'au bout de sa logique et de son idée de départ, plutôt bonne, avec une excellente réalisation, réservant au passage quelques surprises.

Un comics nerveux, tendu, dont la dose de (rétro) science-fiction "seconde guerre mondiale" fait la différence.

L'armure du Jakolass, une aventure de Valérian par Larcenet


L'amure du jakollass
Manu Larcenet

Dargaud, Octobre 2011

Etonnant.
Amateur ou pas de Valérian et laureline, les deux héros créés par Mézières et Christin en 1969, ou amateur de Larcenet, il fait bon se délecter d'un tel hommage à l'une de meilleurs séries de Science-fiction française des années 70.
Si Larcenet, plutôt connu pour son style humour et second degré a gardé cette option pour son adaptation, c'est heureux, car il a cependant pondu un scénario de grande qualité  pour rendre l'histoire de cette armure de Jakollas passionnante et crédible.

René, pochtron de banlieue parisienne rêve de grands espaces galactiques, et tombe nez à nez un soir de sortie de bistrot avec les personnages de l'épisode "Métro Chatelet direction Cassiopée" de la série originale : Mr Albert, et les Shingouz.

Il semblerait que René soit en fait Valérian, mais dans un autre corps, envoyé là sur Terre par un procédé de télé internement  mis en place par Jesperiank le Jakolass, le représentant indestructible d'une race sanguinaire.
Il faut se rendre sur la planète prison Walawalla où est interné ce meurtrier afin d'y trouver la solution d'inverser le processus...

...Original, bien sûr, et rempli de superbes idées dont l'une constitue le rebondissement magnifique du cœur du récit, le tout réalisé avec un dessin à la hauteur de ces ambitions. (Et quelle belle couverture !)

On retrouve aussi bien évidemment Laureline, qui désespèrera néanmoins de son vrai Valérian.

Bravo larcenet !

Analyses