Le livre de Leviathan
Peter Blegvad
Apocalypse 018
Août 2013
On avait laissé l'Association, célèbre éditeur indépendant apparu en 1990, un peu moribond en 2009, et Jean Christophe Menu, co créateur, avait eu maille à partir avec ses collègues dessinateurs.
Depuis 2011, l'Association est néanmoins repartie de plus belle, avec une politique éditoriale sensiblement dans l'esprit de ses débuts, tandis que JC menu a fait cavalier seul en montant l'Apocalypse.
Et nous y voici : (déjà) dix-huitième parution sur 20 à ce jour, Le livre de Léviathan est un très bel album cartonné relié format à l'italienne, au papier précieux, qui surprend par son allure en premier lieu. La maison souhaite en effet encore se démarquer avec des maquettes très originales, ou en tous cas soignées, mais le clin d'oeil à l'Hydre de sa maison première, dans le logo de cette nouvelle, revendique aussi ses origines.
Au fil du feuilletage des pages non numérotées, (168 au total), on découvre avec surprise un univers et une présentation de planches faites pour le format journal, dans le style strip anglo saxon habituel. Normal, celles-ci snt en effet parus à l'origine dans The Independent. (Voir plus bas)
… Mais que dire du fonds, après la forme ?
Leviathan est un bébé, oui un bébé, sans visage, accompagné d'un chat rayé : Klug
…. Et léviathan (Levi) parle. Et réfléchit. Il oscille entre raison et interrogations de bébé ("Dep"), ce qui fait toute son originalité. Peter Blegvad le fait donc philosopher, à sa manière, avec l'appui de ce chat.
Au fil des strip, généralement deux grandes bandes parallèles, ou une seule planche pleine page, il développe une oeuvre complètement onirique, métaphysique, et non sensique, quoi que…
Les interrogations et réflexions de l'auteur, car c'est bien de lui dont il s'agit, laissent à la fois perplexes, et respectueux, tant la richesse de celles-ci est immense. Rien ne semble arrêter Blegvad et Levy dans la recherche de l'"indéfini". On est émerveillé et interrogés sans cesse, par des idées nouvelles, des remarques rappelant l'enfance, et toutes les peurs que celle-ci peut évoquer.
Oscillant entre les recherches esthétiques et exploratoires d'un Art Spiegelman, et l'univers féérique d'un Deadmouse (David Nytra), (pour ne citer que des contemporains)*cet ouvrage, extraordinaire dans sa démesure éditoriale et narrative laisse pantois et se place comme une oeuvre incontournable pour tout amateur de bizarreté et de lecture non sensique.
Rafi Zabor, auteur mais surtout lui-même jazzman, signe une préface qui permettra à beaucoup de mieux cerner ce curieux mister Blegvad, qu'Apocalypse nous permet, et qu'il en soit mille fois remercié, de découvrir en français aujourd'hui.
* (…) "Américain installé à Londres, Peter Blegvad est plasticien, musicien reconnu depuis les années 70 (avec Slapp Happy, Henry Cow, jouant avec Robert Wyatt, Fred Frith ou John Greaves), et président de l’Institut Londonien de ‘Pataphysique. C’est en autodidacte qu’il a abordé la bande dessinée avec ce Léviathan qui fut d’abord un strip hebdomadaire dans The Independent, où chaque semaine, Blegvad innovait et expérimentait à la manière des premiers maîtres du xxe Siècle : on pense à Mc Cay ou à Herriman plus qu’à un livre paru en Angleterre en 2000 et maintenant traduit en Français par Claro." (…)
Note entre guillemets issue du site de l'Apocalypse, où l'on peut découvrir quelques photos de l'auteur en dédicace : http://www.lapo.fr/
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Peter Blegvad
Apocalypse 018
Août 2013
On avait laissé l'Association, célèbre éditeur indépendant apparu en 1990, un peu moribond en 2009, et Jean Christophe Menu, co créateur, avait eu maille à partir avec ses collègues dessinateurs.
Depuis 2011, l'Association est néanmoins repartie de plus belle, avec une politique éditoriale sensiblement dans l'esprit de ses débuts, tandis que JC menu a fait cavalier seul en montant l'Apocalypse.
Et nous y voici : (déjà) dix-huitième parution sur 20 à ce jour, Le livre de Léviathan est un très bel album cartonné relié format à l'italienne, au papier précieux, qui surprend par son allure en premier lieu. La maison souhaite en effet encore se démarquer avec des maquettes très originales, ou en tous cas soignées, mais le clin d'oeil à l'Hydre de sa maison première, dans le logo de cette nouvelle, revendique aussi ses origines.
Au fil du feuilletage des pages non numérotées, (168 au total), on découvre avec surprise un univers et une présentation de planches faites pour le format journal, dans le style strip anglo saxon habituel. Normal, celles-ci snt en effet parus à l'origine dans The Independent. (Voir plus bas)
… Mais que dire du fonds, après la forme ?
Leviathan est un bébé, oui un bébé, sans visage, accompagné d'un chat rayé : Klug
…. Et léviathan (Levi) parle. Et réfléchit. Il oscille entre raison et interrogations de bébé ("Dep"), ce qui fait toute son originalité. Peter Blegvad le fait donc philosopher, à sa manière, avec l'appui de ce chat.
Au fil des strip, généralement deux grandes bandes parallèles, ou une seule planche pleine page, il développe une oeuvre complètement onirique, métaphysique, et non sensique, quoi que…
Les interrogations et réflexions de l'auteur, car c'est bien de lui dont il s'agit, laissent à la fois perplexes, et respectueux, tant la richesse de celles-ci est immense. Rien ne semble arrêter Blegvad et Levy dans la recherche de l'"indéfini". On est émerveillé et interrogés sans cesse, par des idées nouvelles, des remarques rappelant l'enfance, et toutes les peurs que celle-ci peut évoquer.
Extrait issu de : http://www.lapo.fr/018-le-livre-de-leviathan |
Oscillant entre les recherches esthétiques et exploratoires d'un Art Spiegelman, et l'univers féérique d'un Deadmouse (David Nytra), (pour ne citer que des contemporains)*cet ouvrage, extraordinaire dans sa démesure éditoriale et narrative laisse pantois et se place comme une oeuvre incontournable pour tout amateur de bizarreté et de lecture non sensique.
Rafi Zabor, auteur mais surtout lui-même jazzman, signe une préface qui permettra à beaucoup de mieux cerner ce curieux mister Blegvad, qu'Apocalypse nous permet, et qu'il en soit mille fois remercié, de découvrir en français aujourd'hui.
* (…) "Américain installé à Londres, Peter Blegvad est plasticien, musicien reconnu depuis les années 70 (avec Slapp Happy, Henry Cow, jouant avec Robert Wyatt, Fred Frith ou John Greaves), et président de l’Institut Londonien de ‘Pataphysique. C’est en autodidacte qu’il a abordé la bande dessinée avec ce Léviathan qui fut d’abord un strip hebdomadaire dans The Independent, où chaque semaine, Blegvad innovait et expérimentait à la manière des premiers maîtres du xxe Siècle : on pense à Mc Cay ou à Herriman plus qu’à un livre paru en Angleterre en 2000 et maintenant traduit en Français par Claro." (…)
Note entre guillemets issue du site de l'Apocalypse, où l'on peut découvrir quelques photos de l'auteur en dédicace : http://www.lapo.fr/
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