Miracleman T1 , Un rêve éthéré
MickAnglo, Alan Moore, et divers (Gary
Leach, Alan Davis...)
Panini, Juin 2014
Annoncé à grand renfort de publicités
dans les revues spécialisées BD, cet album cartonné semble être
un incontournable. Qu'en est-il vraiment ?
Miracleman est un personnage créé en
1954 par Mick Anglo, en Angleterre pour Miller & son. Ses
aventures en noir et blanc ont perduré jusqu'en 1963 et la déroute
de son éditeur.
Il s'agit d'un homme : Mick Moran,
l'équivalent de Captain marvel, qui gagne un pouvoir atomique auprès
d'un sorcier. Pour se transformer en Marvel man (puis Miracle man,
plus tard, pour sortir de l'ambiguité avec l'autre héros), il prononce le mot
« Kimota » (Atomic à l'envers).
Il est rejoint pour ses aventures par
le jeune Dicky Dauntless (Young Marvelman) et le jeune Johnny Bates
(Kid Marvelman).
En 1982, une nouvelle revue de comics
noir et blanc apparaît en Grande bretagne, intitulée : Warrior (chez Dez Skinn)
Marvel man reprend du service, relooké
et dans des récits plus adultes, sous le dessin de Garry Leach pour
l'essentiel, et Alan Moore pour les scénarios. Paul Newamn
prête son visage au personnage, à qui on ne tarde pas (en 1985) de
donner le nom de Miracleman. Entre temps, la licence a été rachetée
par Eclipse comics (USA). Détail : Ces nouvelles aventures
paraissent alors en couleur.
Neil Gaiman prend le relais de la série à partir du numéro 17 et la développe jusque dans les années 90, aux côté du dessinateur Mark Bukingham.
Delcourt publie le début de cette histoire en 1989.
L'édition de Delcourt de 1989 |
En 1996, Todd Mc Farlane (Spawn), rachète les droits à Eclipse, et réintroduit le personnage dans sa série Hellspawn, avec l'aide de Gaiman. Mais un différent au niveau des droits ne tarde pas à les opposer.
En 2009, Marvel acquiert les droits à
son tour, et décide de publier une série d'albums, avec l'ensemble
des auteurs ayant participé à la série. Un accord est trouvé avec
Neil Gaiman, qui peut alors poursuivre ses épisodes.
C'est donc un premier volume de cette
redécouverte qui nous est proposé par Panini.
...L'aspect historique, ou tout du
moins patrimonial du personnage, en Angleterre et aux USA, explique
le petit tapage médiatique. Mais ce n'est pas tout : s'il est
intéressant de découvrir les origines du héros dans les premières
pages du recueil (datées 1956), c'est surtout son relaunch en 1982,
proposé en version recolorisée ici, qui impose le respect. Car si
on reste bien dans un contexte de super-héros vu x fois (Captain
marvel, Thor...), qui utilisent des pouvoirs à un moment de leur
existence, la différence réside dans le détail que Mick Moran est
un type pas très intéressant au quotidien. Il mène une vie
relativement morne auprès de sa femme. Et surtout, il ne garde aucun
souvenir de ses interventions en tant que super héros. C'est en tous
cas le pitch de ce premier épisode, qui apporte une thématique
psychologique de premier choix.
De plus, ses retrouvailles avec un de
ses jeunes compagnons, perdu de vue depuis des années pour des
raisons inconnues (mort?), apporte son lot de surprises et
d'atmosphères dramatique, avec une scène de combat
anthologique.
Il ne reste plus (4eme épisode) qu'à le faire douter complètement sur son existence (je ne dévoilerai pas tout ici), et on obtient un album particulièrement savoureux et... donc indispensable pour tout amateur de comics.
Il ne reste plus (4eme épisode) qu'à le faire douter complètement sur son existence (je ne dévoilerai pas tout ici), et on obtient un album particulièrement savoureux et... donc indispensable pour tout amateur de comics.
CQFD.
A lire, la chronique de MDCU, qui
rajoute que les bonus sont un peu trop nombreux, eut égard au nombre
de pages totales :
A lire et voir aussi : pas mal de planches de l'édition de 89 sur Artemusdada blog.164
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