Station 16
Yves H/Hermann
Signé Lombard, janvier 2014
Une collection de confiance : "Signé", deux auteurs "familiaux" reconnus et appréciés. et une couverture, alléchante. Cette "Station 16 "est engageante, car intrigante.
Severnaïa, nouvelle Zemble, Mai 1997. Sur cet archipel russe désertique et glacé, à l'extrême nord du pays, une équipe militaire capte un SOS radio étrange provenant de la station 16. Mais il se trouve que cette station, connue pour ses nombreux essais nucléaires dans les années 50 est abandonnée depuis.
Dés lors, dans le doute, une petite troupe part en hélicoptère pour une mission de reconnaissance et de sauvetage. Mais ce qu'ils vont trouver sur place défie l'entendement…
Yves H a prouvé avec les précédents albums réalisés avec son père (Trilogie USA, Zong Guo, Liens de sang…) qu'il savait écrire de bonnes histoires en one-shot. Il le prouve une fois encore ici, avec un récit fantastique se servant des ambiances tendues propices de la guerre froide. Si la situation de départ est déjà étrange : ces soldats désœuvrés, s'amusant à jeter des pierres à un ours blanc dans une base où rien ne se passe, leur départ pour la station 16 est la porte d'un glissement vers l'irréel.
On suit l'évolution de la situation par le biais des yeux de Grichka, bleu de la patrouille, qui va vivre avec ses compagnons une expérience terrifiante.
Si on aime le dessin d'Hermann, toujours aussi agréable et efficace, et cette intrusion scénaristique dans les domaines fantastique/science-fiction, plutôt bien traitée et angoissante, on reste un peu sur notre faim avec le final, quelque peu "facile", qui aurait mieux convenu à un court récit qu'à un album de 58 pages.
Le rebondissement non-sensique et à l'humour noir, typique des EC comics, distille en effet un sentiment de fin en queue de poisson peu emballant. On aurait préféré rester dans l'univers irréel ou dans le doute total.
Le fait qu'en fin de volume, Yves H propose 4 pages sur son projet, mêlant dossier historique sur cette station ayant vraiment existée et l'idée du développement de son scénario, tend à nous faire penser que cela était utile, pour mieux comprendre l'album.
Ce n'est pas le cas.
Une fin un peu dommageable, pour un album par ailleurs très agréable, et bien glauque.
Fascinant en tous cas.
160
Yves H/Hermann
Signé Lombard, janvier 2014
Une collection de confiance : "Signé", deux auteurs "familiaux" reconnus et appréciés. et une couverture, alléchante. Cette "Station 16 "est engageante, car intrigante.
Severnaïa, nouvelle Zemble, Mai 1997. Sur cet archipel russe désertique et glacé, à l'extrême nord du pays, une équipe militaire capte un SOS radio étrange provenant de la station 16. Mais il se trouve que cette station, connue pour ses nombreux essais nucléaires dans les années 50 est abandonnée depuis.
Dés lors, dans le doute, une petite troupe part en hélicoptère pour une mission de reconnaissance et de sauvetage. Mais ce qu'ils vont trouver sur place défie l'entendement…
Yves H a prouvé avec les précédents albums réalisés avec son père (Trilogie USA, Zong Guo, Liens de sang…) qu'il savait écrire de bonnes histoires en one-shot. Il le prouve une fois encore ici, avec un récit fantastique se servant des ambiances tendues propices de la guerre froide. Si la situation de départ est déjà étrange : ces soldats désœuvrés, s'amusant à jeter des pierres à un ours blanc dans une base où rien ne se passe, leur départ pour la station 16 est la porte d'un glissement vers l'irréel.
On suit l'évolution de la situation par le biais des yeux de Grichka, bleu de la patrouille, qui va vivre avec ses compagnons une expérience terrifiante.
Image issue du site Lombard. ©Hermann/Lombard |
Le rebondissement non-sensique et à l'humour noir, typique des EC comics, distille en effet un sentiment de fin en queue de poisson peu emballant. On aurait préféré rester dans l'univers irréel ou dans le doute total.
Le fait qu'en fin de volume, Yves H propose 4 pages sur son projet, mêlant dossier historique sur cette station ayant vraiment existée et l'idée du développement de son scénario, tend à nous faire penser que cela était utile, pour mieux comprendre l'album.
Ce n'est pas le cas.
Une fin un peu dommageable, pour un album par ailleurs très agréable, et bien glauque.
Fascinant en tous cas.
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