Loving dead
Stefano Raffaele
Humanoides associés
Fev 2014
164 pages*, sur un sujet mettant en scène des zombies… mais qu'est-ce que ce énième titre peut bien avoir de suffisamment original pour mériter un achat ? C'est ce que je me suis dit en découvrant ce one-shot un peu épais.
L'entrée en matière : nous sommes dans le désert, aux USA, aux abords d'une petite ville, et une voix off poétique parle d'évènements survenus quelques mois plus tôt. L'homme qui parle se nomme Alan, et il est en train de retaper sa maison avec son poste Marcus.
Tout deux ont semble t-il échappé au terrible virus qui s'est répandu sur leur pays et a transformé la plupart des humains en zombies.
Il règne une grande confusion sur Terre, et de nouvelles règles ont vu jour : les zombies eux-mêmes se sont divisés en castes : les plus forts liquidant les plus faibles, et surtout, ces non-vivants continuent à éprouver des sentiments.
De plus, des "Désinfecteurs", des zombies modifiés, aux pouvoirs décuplés, sont chargés, aux ordres du pouvoir encore en place de liquider la masse répugnante des humains qui ont eu la malchance de mourir. A leur tête, un monstre de guerre : le général Dolan, un militaire presque entièrement reconstitué avec des implants suite à un grave "accident" aux contact des zombies.
Le hic… Alan tombe de son escabeau, et... se tue.
L'originalité de ce récit découle presque entièrement de l'idée que les zombies se relèvent en éprouvant encore des sentiments.
Un peu à l'instar des "Ames vagabondes" du roman de Stephanie Meyer (2008), adapté au cinéma en 2011, les êtres humains décédés ne sont pas réduits à l'état de criminels psychopathes hagards et insensibles. Au contraire, il tentent de lutter contre leur déchéance. Et si leur corps pourrit ici lentement mais sûrement, leur âme reste ce qu'elle était.
Dans ce contexte, Alan va rencontrer Lynn, une belle jeune femme, (un peu flétrie certes, borgne, et au bras gauche manquant), dont il va néanmoins tomber amoureux.
Or, cette fille n'est autre que la fille unique perdue du chef des armées, réfugié à New-York.
"Loving dead" a d'abord paru entre 2003 et 2004, sous forme de trois volumes, chez le même éditeur, sous le titre "Fragile".(Qui en soit était plutôt sympa, mais reconnaissons que "Loving dead" est pas mal non plus.) Une intégrale a d'ailleurs vue le jour en 2009.
Mais on connaît les déboires de la maison bd de Metal hurlant, et il faut croire que ce titre est passé inaperçu dans ces périodes un peu agitées. Dommage.
Revoilà donc une histoire à laquelle on donne une seconde chance, et on se réjouira d'une telle opportunité, car s'il est vrai que les Humanoides associés n'ont pas pu bien défendre certains de leurs titres ces dernières années, il faut reconnaitre que leur catalogue abrite cependant quelques très bons titres de SF, soit carrément indispensables, soit franchement originaux et méritant l'attention.(Metal; Trigs/Aftermath…On en chronique d'ailleurs régulièrement ici)
Loving dead fait partie de la première catégorie, car le récit de cet auteur italien réussit le tour de force de rendre culte instantanément une histoire de zombie en 2014. Ce qui est loin d'être anodin. Poésie, action, SF, baston, road-movie : tout cela est contenu dans ces 164 pages.
On va surveiller Stefano Raffaele de près, car son Sarah, tout comme Prométhée, tous deux scénarisés par Christophe Bec, possèdent un petit goût d'étrange et d'original qui ne laisse pas indifférent.
Chaudement recommandé.
Voir le site de Stefano.
(*) (plus dix pages de bonus parues dans Metal hurlant #137 en 2002)
149
Stefano Raffaele
Humanoides associés
Fev 2014
164 pages*, sur un sujet mettant en scène des zombies… mais qu'est-ce que ce énième titre peut bien avoir de suffisamment original pour mériter un achat ? C'est ce que je me suis dit en découvrant ce one-shot un peu épais.
L'entrée en matière : nous sommes dans le désert, aux USA, aux abords d'une petite ville, et une voix off poétique parle d'évènements survenus quelques mois plus tôt. L'homme qui parle se nomme Alan, et il est en train de retaper sa maison avec son poste Marcus.
Tout deux ont semble t-il échappé au terrible virus qui s'est répandu sur leur pays et a transformé la plupart des humains en zombies.
Il règne une grande confusion sur Terre, et de nouvelles règles ont vu jour : les zombies eux-mêmes se sont divisés en castes : les plus forts liquidant les plus faibles, et surtout, ces non-vivants continuent à éprouver des sentiments.
4eme de couv de la première édition. |
Le hic… Alan tombe de son escabeau, et... se tue.
L'originalité de ce récit découle presque entièrement de l'idée que les zombies se relèvent en éprouvant encore des sentiments.
Un peu à l'instar des "Ames vagabondes" du roman de Stephanie Meyer (2008), adapté au cinéma en 2011, les êtres humains décédés ne sont pas réduits à l'état de criminels psychopathes hagards et insensibles. Au contraire, il tentent de lutter contre leur déchéance. Et si leur corps pourrit ici lentement mais sûrement, leur âme reste ce qu'elle était.
Dans ce contexte, Alan va rencontrer Lynn, une belle jeune femme, (un peu flétrie certes, borgne, et au bras gauche manquant), dont il va néanmoins tomber amoureux.
Or, cette fille n'est autre que la fille unique perdue du chef des armées, réfugié à New-York.
Ils étaient beaux. Elle sentait bon le sable chaud...©Humanoids.com |
"Loving dead" a d'abord paru entre 2003 et 2004, sous forme de trois volumes, chez le même éditeur, sous le titre "Fragile".(Qui en soit était plutôt sympa, mais reconnaissons que "Loving dead" est pas mal non plus.) Une intégrale a d'ailleurs vue le jour en 2009.
Mais on connaît les déboires de la maison bd de Metal hurlant, et il faut croire que ce titre est passé inaperçu dans ces périodes un peu agitées. Dommage.
Revoilà donc une histoire à laquelle on donne une seconde chance, et on se réjouira d'une telle opportunité, car s'il est vrai que les Humanoides associés n'ont pas pu bien défendre certains de leurs titres ces dernières années, il faut reconnaitre que leur catalogue abrite cependant quelques très bons titres de SF, soit carrément indispensables, soit franchement originaux et méritant l'attention.(Metal; Trigs/Aftermath…On en chronique d'ailleurs régulièrement ici)
Loving dead fait partie de la première catégorie, car le récit de cet auteur italien réussit le tour de force de rendre culte instantanément une histoire de zombie en 2014. Ce qui est loin d'être anodin. Poésie, action, SF, baston, road-movie : tout cela est contenu dans ces 164 pages.
On va surveiller Stefano Raffaele de près, car son Sarah, tout comme Prométhée, tous deux scénarisés par Christophe Bec, possèdent un petit goût d'étrange et d'original qui ne laisse pas indifférent.
Chaudement recommandé.
Voir le site de Stefano.
(*) (plus dix pages de bonus parues dans Metal hurlant #137 en 2002)
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